La terre en à marre de la guerre

Image Grapus 1989
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Exposition de Gérard Paris-Clavel – Lyon

Musée de l’Imprimerie, 13 rue de la Poulaillerie 69002 Lyon du 15 octobre au 27 février 2021

Les images sont vivantes. Elles débordent du cadre, se découpent, coulent et entrent dans nos regards comme des étincelles. Il ne s’agit surtout pas de les enfermer, de les mettre en cage en les labellisant, les tournant droites ou les emmenant là où on voudrait les exposer. Cette vie intime et circulaire des images, toujours en mouvement, est au cœur de la démarche de Gérard Paris-Clavel. De l’atelier à l’imprimerie, de la rue à l’esprit, cette envie du graphiste de jouer avec les lettres, d’aligner l’imprévu en grand et en beau devient sa marque de fabrique, son secret de cuisine. Quoi de plus normal de parler cuisine et métier au Musée de l’Imprimerie et de la Communication graphique, gardien des savoir-faire graphiques et porteur d’un projet naviguant toutes portes ouvertes sur le monde que nous vivons aujourd’hui. Avec Gérard Paris-Clavel, le musée se montrera autrement, les images viendront se déployer dans les rues de Lyon, dans la cour, dans les collections, embrassant toutes les époques de l’art imprimé et toutes les périodes de travail du graphiste, tous les recoins de sa pratique. Belle exposition manifestation d’images à toutes et à tous !

Joseph Belletante, directeur

Reportage de Jérôme Cassou à Télématin ici

Quand tout sera privé, nous serons privés de tout

Une affiche installée dans les rues de Lyon, en France, a inspiré le président mexicain qui y a consacré quelques minutes lors de la conférence du matin : « Vive le service public ». Pie de Página a interviewé l’auteur de l’affiche : Gérard Paris-Clavel, une référence actuelle de l’art graphique populaire français. PARIS, FRANCE – Le graphiste Gérard Paris-Clavel n’aurait jamais pensé qu’une de ses affiches installée sur un abribus de Lyon, une ville du sud de la France, serait photographiée par un Mexicain et que cette photo deviendrait, en quelques heures, virale sur les réseaux sociaux hispanophones, notamment mexicains. Et il a encore moins pensé que trois jours après la capture de cette image, de l’autre côté de l’Atlantique, le président mexicain Andrés Manuel López Obrador l’a montrée lors de son habituelle conférence matinale, au milieu d’un discours sur le service public, en lisant la phrase qui est, à elle seule, l’essence de l’affiche : « Quand tout sera privé, nous serons privés de tout. Vive le service public. » La vidéo de cette conférence compte, à ce jour, plus d’un million et demi de vues, dont beaucoup ont probablement échangé une conversation sémiotique lorsque l’image de Paris-Clavel est apparue. Pas mal pour un designer qui cherche, justement, à provoquer et à questionner avec ses créations.

Il faut du courage pour parler du service public À l’occasion de cet événement, Pie de Página s’est entretenu avec Paris-Clavel au sujet de l’affiche en question et de son apparition lors d’une conférence au Mexique, du service public, de la politique et de la création graphique, entre autres points. Paris-Clavel est une référence actuelle du graphisme populaire français, dont l’œuvre fait actuellement l’objet d’une exposition rétrospective dans la ville de Lyon. « J’ai été surpris et très heureux que mon image soit vue, mais c’est anecdotique : je suis beaucoup plus intéressé par le fait qu’un président de la République ouvre le débat sur le service public, qui est un élément politique fondamental d’une politique progressiste par rapport à la privatisation du monde ». Je voudrais que le mien (mon président) fasse de même, qu’il mette sur la table la question du service public, la question de la lutte contre les intérêts privés. Il faut du courage. » Gérard Paris-Clavel est un designer dont le travail est lié à des questions politiques et sociales, une constante des collectifs auxquels il a participé tout au long de sa carrière de graphiste, comme Grapus, un groupe qui a marqué le graphisme français dans les années 1970 et 1980, Les Graphistes associés et Ne pas plier, dont il fait actuellement partie. Il a son studio à Ivry-sur-Seine, en banlieue parisienne, qu’il a baptisé « l’atelier du bonjour »

Parlez-nous précisément de cette affiche Viva el servicio público – quand, pourquoi et dans quel contexte avez-vous décidé de la créer ? En 2010, il y a eu un mouvement général en France sur le service public à l’initiative du secteur social français, c’est-à-dire des syndicats et des associations avec de nombreuses initiatives pour sensibiliser le public sur la question. J’ai créé une association appelée Ne pas plier et nous avons organisé des marches d’information dans la ville en faveur du service public. D’où le titre « Vive le service public ». Nous avons organisé des promenades autour de La Poste (entreprise publique française qui fournit des services postaux, bancaires et téléphoniques), des écoles, de la mairie… Et il y a deux ans, un slogan est apparu dans les manifestations qui a retenu mon attention : « quand tout sera privé, nous serons privés de tout ». Je ne l’ai pas inventé.

Pandémie : s’exprimer à la maison Le thème du service public a résonné fortement pendant la pandémie de covid-19, une situation qui, dans de nombreuses régions du monde, a mis en évidence les faiblesses du service de santé publique. La France ne fait pas exception à la règle, et Paris-Clavel décide de réunir en une seule image la revendication du service public et le slogan qui résonne dans les marches et qui lui est resté en tête. « Pendant la pandémie et pour soutenir les hôpitaux publics, j’ai partagé le design (de Vive le service public) sur plusieurs feuilles A4 (la taille d’une feuille de papier) afin que les gens puissent imprimer le message chez eux et le coller sur leurs fenêtres. (A une époque où il n’était pas possible de sortir dans les rues à cause de la pandémie), il s’agissait de soutenir la lutte des infirmières et des hôpitaux publics en France. Il est devenu très populaire. Je ne parlerais pas de « succès » parce que je n’aime pas ce mot, mais il s’est imposé. Puis j’en ai fait un poster. Pour moi, l’origine et la destination, le contexte et les circonstances d’une image sont importants », explique M. Paris-Clavel, qui ne se considère pas comme un artiste mais comme un artisan graphique. 

L’image comme questionnement L’œuvre de Paris-Clavel et les questions sociales qu’elle aborde sont si vastes qu’il n’y a guère de manifestation ou de ville en France sans une de ses images. Un autre de ses dessins réappropriés par le peuple est Rêve général, qui fait un jeu de mots avec « Grève générale », une affiche commune aux récentes – et constantes – grèves françaises. Il a également des œuvres qui sont utilisées dans les marches féministes. Elle a réalisé un dessin où un clitoris ressemble au bonnet phrygien porté par Marianne, l’allégorie qui symbolise en France la devise de cette république (« liberté, égalité, fraternité ») accompagnée du slogan « Mon corps, mon choix ». Ces images, ainsi que l’emballage auto-imprimé de Vive le service public et d’autres de ses graphiques portant sur les questions de santé, l’impôt sur la fortune, les vaccins universels anti-covirus, entre autres, sont visibles sur son site web. http://www.gerardparisclavel.fr/

On peut voir vos œuvres dans les rues, lors de manifestations, aux fenêtres des maisons… Pourquoi est-il important que vos créations plaisent aux piétons, aux personnes qui passent et regardent vos œuvres ? – Pour moi, une œuvre de création doit participer à des questions. De nos jours, ce que nous appelons communication ne veut que montrer les événements, et non les remettre en question. (…) Les échanges sont trop rapides et le spectateur ne peut pas décrire une image pour essayer de la comprendre, elle s’impose à lui, il passe son temps à glisser des images. (…) J’ai une pratique politique de mon travail : je veux créer des collectifs, questionner et partager des connaissances. Je dis toujours une chose grossière et je ne sais pas si on peut la traduire en mexicain, mais c’est quand même intéressant : pour moi communiquer c’est niquer (communiquer, c’est se déchaîner). Informer, c’est former. Dans le mot information, il y a formation : partage des connaissances.

Exposition-manifestation L’affiche publique Vive le service fait partie d’une « exposition-manifestation » qui, du 15 octobre au 27 février 2022, présente des œuvres de Paris-Clavel (sérigraphie, offset et numérique) au Musée de la Printemps et de la Communication Graphique à Lyon. L’exposition porte un nom simple : Avec. L’intention de Paris-Clavel d’exposer et en même temps d'(in)éduquer à son travail se manifeste également dans la « promotion » même qu’il a décidé de faire de son exposition au musée de Lyon : quatre affiches (une sur l’argent, une sur l’égalité entre les femmes et les hommes, une autre sur la ville et une sur le service public) ont été distribuées dans la ville française, mais sans aucune note explicative sur celles-ci, sans aucune référence à l’exposition, au musée ou à l’auteur. Seulement les posters et leur message original.

Pourquoi avez-vous décidé d’installer les images de cette manière à Lyon dans le cadre de votre exposition dans cette ville ? Parce qu’il permet aux gens de ressentir une émotion. En général, les images dans la ville donnent des réponses avant que les personnes qui les voient aient eu l’occasion de les remettre en question. Je n’aime pas m’exposer, j’aime me manifester. Si je fais une affiche pour l’exposition, ce sera pour promouvoir le musée, qui n’a pas besoin de moi pour cela. J’ai proposé cette idée et elle a été acceptée par le musée et par le gouvernement de la ville (Lyon est gouvernée depuis juillet 2020 par le Parti vert français, EÉLV).

Le titre de votre exposition est intéressant : Avec. Pourquoi ce titre et « avec » qui ? -En règle générale, il est « avec » le monde. Ma philosophie n’est pas la version américaine de l’équité, où chacun est responsable de lui-même, mais plutôt l’égalité à la française, issue de la Révolution. C’est-à-dire la responsabilité collective. Nous vivons en collectivité. Si nous comprenons cela, nous comprendrons que nous devons exprimer autant que possible notre singularité afin de nourrir un collectif de grande qualité. Si nous cherchons uniquement à travailler sur notre individualité, nous construirons un communautarisme étroit et c’est précisément la pensée du capital qui nous fait croire qu’il est très progressiste de s’enfermer dans un système individuel. Dans mon travail, le mot « avec » est fondamental : ….. Le service public peut être exercé par des entités privées (lorsque l’entreprise qui l’exerce est soumise à la supervision et au contrôle de l’État) mais le postulat du public revendiqué par Paris-Clavel va plus loin : le privé se réduit au profit et au revenu alors que le public doit toujours voir beaucoup plus loin.

Pensez-vous qu’il est nécessaire pour un fonctionnaire d’avoir une position politique définie ? -La politique est la mise en œuvre de la vie collective. Si la politique est perçue comme quelque chose de négatif, c’est parce qu’elle est mal comprise et mal interprétée. Cela crée donc une dépolitisation et les gens n’y croient pas parce qu’elle est représentée par des technocrates et des menteurs. Il perd son nécessaire sens populaire… Bien sûr, un fonctionnaire doit avoir une idéologie. De manière impérative, je crois qu’un fonctionnaire doit être formé à une conscience civique et politique du monde. Sans cela, il devient un fonctionnaire froid et caricatural. (…) Je crois que le fonctionnaire doit avoir une conscience du monde pour pouvoir bien faire son travail, sinon il ne sera qu’un administrateur, il ne pourra pas s’ancrer dans un collectif humain et social. « Nous devons donner un sens au service public. Et par donner du sens, j’entends un projet de vie sociale, qu’il soit idéologique ou politique. Et il est nécessaire de la partager avec tous les citoyens pour qu’ils aient un but dans la vie. Il n’est pas possible de travailler uniquement pour réparer les malheurs. Ensemble, nous devons avoir un projet joyeux à construire, et ce projet doit être organisé dans certaines conditions.

Privatiser la France La France, comme le reste du monde, a connu une forte politique de privatisation au cours des dernières décennies. Son président sortant, Emmanuel Macron, poursuit dans cette voie. Une partie de sa politique néolibérale, la plus forte depuis 10 ans, est inscrite dans la loi Pacte (pacte, et acronyme de Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) que le gouvernement a promulguée en 2019 afin de baisser la dette publique et de mettre le produit des ventes de l’État au service de « l’innovation technologique ». « L’État n’a pas vocation à diriger des entreprises compétitives, les actionnaires ont les compétences et le savoir-faire pour le faire mieux », avait déclaré à l’époque le ministre français de l’économie et des finances Bruno Le Maire pour défendre la loi d’initiative de l’époque. Pour Macron, c’est la marque économique de la maison : l’État ne doit gérer et superviser que ce que le capital privé contrôle et possède. L’administration française actuelle a réduit la participation de l’État dans l’opérateur de jeux d’argent (La Française des Jeux) et dans l’industrie du gaz (Engie). Son programme de libéralisation concerne également les chemins de fer, l’électricité, les aéroports… Mais les résistances qu’il suscite constituent un obstacle majeur à l’achèvement des réformes dans le sens souhaité par Macron. L’annonce de la vente des parts publiques des aéroports parisiens (y compris les terminaux de Charles de Gaulle et d’Orly, dont un peu plus de la moitié des parts totales sont actuellement entre les mains de l’État) a suscité une forte opposition, même générale : toutes les forces politiques françaises de droite et de gauche (insoumis, Verts, droite gaulliste, communistes, socialistes et même partisans de Marine Le Pen) ont proposé d’organiser une consultation citoyenne sur la question, à l’exception de La République en Marche (le parti du président) et du Mouvement démocratique. Face à la pandémie de Covid-19 et à la forte baisse de l’activité aéroportuaire qui s’en est suivie, le projet de vente a depuis été mis de côté. La pandémie elle-même a montré les ravages de la privatisation des soins de santé publics, avec un manque de fournitures, un manque de personnel et des preuves d’une structure hospitalière inadéquate. Un récent rapport du groupe de recherche Corporate Europe Observatory, basé à Bruxelles (Belgique), qui vise à étudier les pressions exercées par le lobby des entreprises sur les politiques publiques européennes, ne mâche pas ses mots : « Les réformes néolibérales qui affaiblissent les systèmes de santé publique sont en partie le résultat des pressions politiques exercées par l’Union européenne ». De même que la France – comme le reste du monde – a entamé sa phase de privatisation dans les années 1980, le monde entier vit actuellement un débat de plus en plus constant : la revendication du secteur public face aux intérêts privés. C’est une question d’actualité qui se dessine déjà pour les futurs débats de la campagne présidentielle française à l’horizon 2022. Il s’agira des aéroports, du secteur de la santé, des routes. L’énergie ne sera pas en reste, surtout au vu de la crise que traverse le continent dans ce domaine (avec un accent particulier sur l’Espagne) : d’un côté, des voix s’élèvent pour parler de la « renationalisation » du gaz et de l’électricité en 2021, date du 75e anniversaire du décret français déclarant ces biens publics, tandis que dans le même temps, le gouvernement de Macron envisage d’autres plans : dans le but de « rendre l’économie plus efficace », il cherche à réduire la participation de l’État dans l’électricité et le gaz naturel avec les plans Hercule et Clamadieu. Le candidat Macron, qui s’est présenté lors de la dernière campagne présidentielle comme un homme politique « ni de gauche ni de droite », est pour Paris-Clavel un déguisement qui s’effondre par le simple fait de s’informer : « Les gens politiquement informés savent que Macron est de droite. C’est le banquier des riches, il ne vient pas des quartiers difficiles de Marseille. C’est un bourgeois au service des riches, une marionnette du grand capital.

-Quel est l’état actuel du service public en France ? -C’est catastrophique. Nous en avons pris conscience lors de la gestion de la pandémie : il n’y avait pas de masques, pas de gel antibactérien, pas de vaccinations, nous manquions de lits, la formation des médecins est déficiente. Le capital s’intéresse aux performances et veut imposer le modèle commercial au service public. Et nous constatons chaque jour que ce modèle a des effets pervers sur le service public. « La déficience du service public est délibérée pour que l’on puisse dire que le privé est meilleur. Vous allez dans un centre de sécurité sociale et les chaises sont cassées, ce n’est pas un environnement agréable, c’est un endroit sinistre, pas agréable du tout. D’une part, ils nous montrent les joies de la consommation privée, et d’autre part, ils font paraître tristes et malvenus les droits acquis dans le service public. Et ils vous font croire que les entreprises sont le modèle de la démocratie, mais elles ne le sont pas ».

Que pensez-vous des personnes qui affirment que le travail créatif et artistique devrait être apolitique, plus introspectif et abstrait et laisser « la politique aux politiciens » ? -Il y a évidemment ce mythe de l’artiste avant tout, mais c’est une façon un peu naïve de penser, car le politique est l’ancrage d’une personne dans le monde. Chaque acte a des conséquences politiques. C’est pourquoi je ne prétends pas être un artiste mais un artisan graphique. C’est-à-dire que je donne une dimension sociale à mon travail. Je ratifie la décision du contexte et des circonstances de l’exercice de ma profession. Nous faisons partie d’une société. (Être apolitique) serait de contempler la politique comme le monde des politicards, mais, hé, la politique est simplement le collectif social, le citoyen est celui qui participe au conflit social, pas celui qui est seulement spectateur. Les initiatives de nombreux pays et gouvernements autoritaires pour dépolitiser les choses aident ainsi à les privatiser. Le service public en France n’a jamais été un droit acquis mais un droit conquis. Le grand combat du secteur privé est de monopoliser et dedominer tout. Et quand cela arrivera, nous serons privés de tout. 

« Soyons responsables, amusons-nous ». Pour Gérard Paris-Clavel, il est indéniable que nous vivons dans un monde où deux grands projets s’affrontent : celui du capital et celui du public. Dans ce combat politique, il estime qu’il est essentiel de retrouver la joie de la collectivité. « J’ai un dicton : ‘on ne peut pas dénoncer le malheur sans montrer la part de joie perdue que ce malheur implique’. Si nous ne sommes que résistants au malheur et partisans de rien, nous ne pourrons pas construire, nous serons toujours dans le mortifère, dans la fatalité. Nous devons cesser d’être uniquement dans une position défensive. »  » (Le sociologue français Pierre) Bourdieu s’est demandé quelle forme donner aux luttes politiques aujourd’hui. Il est nécessaire de construire un nouvel imaginaire qui offre des perspectives satisfaisantes pour nos vies, mais si nous ne faisons que résister au malheur, c’est difficile. Les gens deviennent horriblement déprimés. J’ai donc trouvé un slogan amusant : « Soyons responsables, amusons-nous ».

Iván Cadín

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Vive la commune à Ivry

Vive la Commune… inventons le présent

Toute commémoration prend sa force politique et pédagogique si elle montre l’histoire, ses conséquences et son mouvement dans un présent actif. Les sujets choisis de la Commune seront mis en dialogue avec leur actualité en regard d’images graphiques contemporaines. Exposition proposée par Gérard Paris-Clavel pour la ville d’Ivry-sur-Seine

Dignité, justice sociale, partage du travail, égalité, rapport renouvelé à l’art, à l’éducation, à la culture et au quotidien… C’est tout cela, la Commune de Paris, une expérience révolutionnaire à bien des égards inouïe : pour la première fois, des ouvriers, des ouvrières, des artisans, des employés, des instituteurs et institutrices, des écrivains et des artistes s’emparent du pouvoir. Comme l’écrit Rimbaud qu’elle enthousiasme tant, la Commune entend vraiment « changer la vie « par des « inventions d’inconnu». Ses protagonistes sont des femmes et des hommes ordinaires qui créent de l’extraordinaire, non seulement en l’imaginant mais en le mettant en pratique. L’événement reste de par le monde une source d’inspiration, car il permet de réfléchir à l’émancipation, aux solidarités et aux communs. Il nous concerne toutes et tous, de manière plus brûlante que jamais, et demeure évocateur par les espoirs et les projets qu’il porte. Tant il est vrai que « la Commune n’est pas morte».

Ludivine Bantigny, La Commune au présent, édition la Découverte

Textes de Thomas Lemahieu, citations de Ludivine Bantigny et Pierre Serna.
Éphiméride de Françoise Berchoux, merci à Pascal Guillot.
Merci à Barbara Kruger, Shiego Fukuda et Ernest Pignon pour l’utilisation de leur image
Image d’archives, Musée de Paris, photos Aurélien Accart, Pierre Fraenkel, Sebastien Marchal

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Un vaccins pour tous contre le covid

Signez la pétition d’initiative citoyenne européenne ici

l’Appel de Paris pour défendre le bien commun de la production des vaccins

Brevets sur les vaccins anti-covid, stop. Réquisition !

Images produites et diffusées par le Comité ivryen pour la Santé et l’Hôpital public

Occupez vos fenêtres

      

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La promenade du clitoris

Une forme, son mystère et ses questions

8 mars 2021 manifestation à Paris avec les sage-femmes (photos de Sébastien Marchal)

Corps porteur

Invitation à la biennale internationale d’affiches de Varsovie

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Manifestation des chômeurs

Contre le chômage et les précarités
Pour l’indemnisation de toutes les formes de chômage

La période est marquée par la volonté de Macron et de Penicaud d’attaquer les droits des chômeurs, alors que la situation est d’ores et déjà intenable pour des millions d’entre nous. En pleine renégociation de l’assurance-chômage qui doit selon le gouvernement être bouclée fin janvier, quelques réunions des partenaires sociaux sont prévues comme un marathon vers une catastrophe sociale annoncée.
L’assurance chômage est aujourd’hui financée par les cotisations sociales, salariales et employeurs ; Macron propose de la financer par l’impôt et cela change tout en termes de droits ouverts puisqu’on passerait d’un droit assurantiel à allocation à un minima social sans droit. Ce qui permettra, et ne doutons pas que cela arrivera vite, d’en faire une aide sociale prenant en compte les revenus du ménage, nous privant ainsi un peu plus de droits et de protections et ouvrira la possibilité aux assurances privées de proposer une couverture du « risque chômage » aux plus fortunés des salariés.

https://paris.demosphere.net/rv/65865

https://www.apeis.org/

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Festival résistance de Clamecy

Exposition Graphisme et engagement

Caves du Centre culturel Romain Rolland

Photographies de l’exposition

http://www.resistances-clamecy.com/resistances/Accueil.html

avec le graphiste social Gérard Paris-Clavel.Cette expo est visible aux caves du Centre culturel Romain Rolland, 2 rue…

Publiée par Festival Résistance Clamecy sur Dimanche 2 décembre 2018

https://www.lejdc.fr/clamecy/2018/12/02/gerard-paris-clavel-artiste-et-militant_13070884.html

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Mois du graphisme 2018 Échirolles


«Merci Henryk ! » Hommage à Henryk Tomaszewski

Commissaire de l’exposition : Alain Le Quernec au Moulins de Villancourt

En 1966, je suis allé aux Beaux-Arts de Varsovie après avoir vu une exposition d’affiches Polonaises qu’avait organisée Michel Quarez à son retour de Pologne. Je découvre les affiches collées aux murs gris de Varsovie. Le caractère novateur et expérimental des formes, m’éblouissait. Le côté subversif de ces affiches, par leur contraste avec leur environnement normé explosait le regard, en interrogeant toute une population.
Puis la rencontre avec Henryk Tomaszewski qui a complètement bousculé l’enseignement que j’avais reçu en France : la réclame de produit, une réponse à une commande. Aux Beaux-arts, les sujets questionnaient les sujets : « Moins c’est plus », « 1-2-3-4 », « L’union fait la force », « Zoo », des affiches de cinéma, de théâtre. L’invention c’est une prise de risque, un jeu avec l’erreur, une approche conceptuelle et métaphorique qui m’était inconnue. Nous allons apprendre à travailler l’image en équilibre, une recherche de la différence dans le contenu et dans la forme. Pour le sujet du « Zoo », Henryk expliquait : « quand tu vas au zoo, tu regardes le singe, mais le singe te regarde lui aussi. Tu n’es pas le spectateur unique de ta vie ». Il enseignait que l’on existe aussi dans le regard de l’autre, le partage. Henryk nous a fait connaître tout cela.
Dans le travail d’Henry, sa singularité parle à l’universel. Dans ses cours, il exprime avec une grossièreté tonique, sa tendresse au monde à travers sa vision de l’image et de la vie. Ce n’est pas de la dentelle, c’est le langage d’un homme véritable. Sur la porte de son atelier il y avait écrit « je préfère entrée interdite à sortie impossible ». Sa résistance à lui, c’était le partage du savoir, avec humour et intellectualité.
C’est heureux pour moi et beaucoup d’autres d’avoir le bonheur de vivre son enseignement.

Merci Henryk, Merci Téresa
Gérard Paris-Clavel

 

https://echirolles-centredugraphisme.com/mois-du-graphisme-2018-merci-henryk-hommage-henryk-tomaszewski-1914-2005

https://echirolles-centredugraphisme.com/mois-du-graphisme

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Rêve toi et Marx

«La conscience du contre ne suffit pas à donner
la conscience du pour»

Bernard Vasseur Avec Marx penser et agir aujourd’hui, édité par la Fédération PCF 93 (5€ fede@93.pcf.fr)

Diffusion Ne pas plier à la Manifestation intersyndicale du 9 octobre 2018 à Paris contre
la politique sociale du gouvernement

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Tenir l’affiche


Tenir l’affiche sur le blog

l’humaginaire

animé par Thomas Lemahieu,
à voir absolument!

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Grapus à Berlin

Grapus s’expose à Berlin
du 5 juillet au 3 octobre 2018

Musée Bröhan,
Schloßstraße 1a, 14059 Berlin, Allemagne

Pour en savoir plus

Photos expo

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Mieux vaut 68-art que jamais

Ce texte ci-dessous est réalisé à partir d’un entretien avec Thomas Lemahieu, qui anime le blog humaginaire, qui rassemble une imagerie populaire au service des mouvements sociaux. Il est publié dans le numéro 7 de la revue Les Utopiques, intitulé Mai 68, ce n’était qu’un début (éditions Syllepse) avec de nombreux autres témoignages « qui remettent au premier plan l’action des travailleurs et des travailleuses ».

En mai 1968, j’avais 24 ans. Mes études étaient largement finies. Je bossais comme graphiste, j’étais directeur artistique dans un studio de mode. C’était un de mes premiers boulots… Quand les occupations commencent, vers la mi-mai, je vais aux Arts Déco, où la production d’affiches sera aussi puissante qu’aux Beaux-Arts. Aux Arts Déco, il y avait une forte présence syndicale de l’Unef : dans les années précédentes, en 1967 surtout, il y avait eu la transformation du folklore, des fanfares et des bizutages en actions syndicales ou de solidarité avec le Vietnam avec, encore en mémoire vive, la guerre d’Algérie. C’était politisé déjà : ça ne sort pas de nulle part.

Sur place, on se connaît déjà pour certains, pour s’être rencontrés pendant nos études à Paris ou aux Beaux-arts de Varsovie. Il n’y avait pas que des étudiants, loin de là, mais aussi beaucoup d’anciens élèves qui étaient devenus des professionnels. Mes copains sont là : Pierre Bernard, qui a lui aussi étudié en Pologne auprès d’Henryk Tomaszewski, et François Miehe, qui, lui, est encore étudiant et responsable syndical aux Arts Déco. J’étais plutôt un producteur d’images qui participait à l’atelier, plus qu’au mouvement étudiant en tant que tel. Bien sûr, je suis allé aux débats, aux assemblées générales, à quelques manifs aussi. J’y participais quand il y avait des grands rendez-vous, mais je n’étais pas leader en quoi que ce soit. Bon, sur l’image, j’ouvrais ma gueule car il faut dire qu’on avait de l’expérience, qu’on avait une pratique différente du graphisme après notre passage en Pologne. Puis, on avait du jus !

La période est euphorisante. 68, c’est d’abord une libération de la parole extraordinaire. La force du jeu et des enjeux de mot. Les gens se causent dans la rue. Il y a un attroupement : tu viens, tu ramènes ta gueule, tu peux discuter. Il y a une curiosité de l’autre qui était assez inouïe. Ça, c’est heureux ! Indépendamment des grands mouvements, des grosses manifs, des grands projets, il y a un basculement. Faire peur aux bourgeois, occuper la rue, pouvoir la ramener, être dans l’utopie la plus folle, poétiser la politique et la vie…

 

Je lutte des classes

Avec mon boulot, je découvrais un milieu qui n’était pas le mien. J’en avais déjà vu l’envers avec les ouvrières des usines textiles, en rang devant les machines, dans des conditions pourries d’exploitation… Comme celles que subissaient mes parents ouvriers et le chômage qu’avait vécu mon père. Donc je m’éveillais aussi à la lutte des classes, tout en étant dans une position plutôt intéressante, avec un salaire et des conditions de travail potables. Pour le taulier, t’es le jeune artiste, t’es bien vu. Un peu comme un bouffon du roi. Ce statut rend peinard sous réserve que tu fasses le graphiste domestique, je l’ai bien mesuré à l’époque… Pour les patrons, cyniquement, c’était très bien que leur jeune directeur artistique participe au mouvement, avec ses affiches contestataires.

Il y avait une ambiance heureuse. On pouvait travailler avec jubilation les sujets les plus poétiques et politiques possibles. Après, 68 a généré aussi ce qu’on a appelé une liberté sexuelle, mais il faudrait quand même mettre un bémol, avec le machisme ambiant qui restait violent. Pour certaines couches, ça a permis que cette domination masculine s’exerce beaucoup plus facilement, je serais tenté de dire, par une fausse culture de liberté. Même si ça a augmenté les pratiques de la relation… La liberté des corps, elle est encore à construire.

D’une manière générale, cette atmosphère poussait beaucoup d’artistes et d’artisans à la rencontre. Cela a permis de légitimer le travail en collectif. Par la suite, ça a ouvert la possibilité de fonder le groupe de graphistes Grapus avec Pierre Bernard et François Miehe. Mais ça n’est pas tout… En même temps qu’on faisait des affiches, on était conscients de la nécessité d’organiser les études et la profession. Je suis retourné en Pologne pour voir les systèmes d’études qui étaient différents. D’autres sont allés ailleurs… Ça s’est passé pendant le mois de juin, ou dans la foulée immédiate. En tant que responsable de l’Unef, François Miehe faisait partie de commissions de réforme de l’enseignement. Cela a débouché en 1969 sur la création de l’Institut de l’Environnement, un troisième cycle pluridisciplinaire fondé à la suite de l’école d’Ulm en Allemagne, elle-même issue du Bauhaus. À l’époque, là aussi, il y avait ces clivages sociaux et politiques : nous, en tant qu’étudiants d’origine modeste, devenus militants communistes, on voulait pérenniser les choses, les diplômes. Et les étudiants gauchistes petits-bourgeois, ils s’en foutaient : ils étaient plus anticommunistes qu’anticapitalistes. Ils ont pété le truc au bout de deux ans. Enfin, il n’y a pas eu qu’eux, évidemment, pour péter l’expérience : le pouvoir a trouvé que cette aventure sentait trop la subversion.

Mais revenons en arrière : Mai 68, aux Arts Déco il faut voir le décor aussi, l’esthétique. C’est une école avec plusieurs étages. Au quatrième, il y avait un atelier de sérigraphie. On récupérait les chutes des grands rouleaux des rotatives des quotidiens. Ces grands rouleaux, on les faisait pendre du quatrième jusqu’en bas, dans les cages d’escalier. Ensuite, c’était coupé et immédiatement collé… Chacun avait un projet d’image. Il allait le soumettre en assemblée générale, ça discutait beaucoup. Et ensuite, quand on revenait dans l’atelier, on faisait ce qu’on voulait, c’était le principe. C’est celui qui fait qui décide. Démocratie ultra-directe mais pas trop directive, en somme…

 

Le plaisir du partage

Ce qui est important, dans les ateliers populaires de 68, et c’est souvent omis dans les récits, c’est la diffusion. D’abord, il y a, c’est vrai, un bordel d’images partout, un joyeux bordel. Cela stimule la réflexion, le goût critique, la poétique du regard. Quand on regarde toutes les affiches de 68, en dehors de quelques-unes, il y a beaucoup de « petits dessins »… Mais c’est la relation qui donne son sens. Le plaisir de coller, de s’emparer des images est aussi fort que celui de les inventer et de les fabriquer. On a découvert ça à ce moment-là et on a retenu, à Grapus, puis à Ne Pas Plier, à quel point les circonstances de diffusion sont importantes. Quand on diffuse Je lutte des classes ou Rêve générale dans les manifs, on devient auteur et acteur d’une pensée. Il y a une vraie jubilation de la rencontre, de la relation active, du partage.

Donc, 68, c’était surtout ça : un partage collectif. De partout, ça tchatchait. Bien sûr, à côté, il y avait les manifs, la répression, le folklore. La violence quelques fois envers les étudiants, et surtout celle moins visible contre les ouvriers. Ou encore l’emphase des discours. C’est ce que l’on retient, alors que, sur le fond, ce sont des formidables luttes ouvrières et leurs acquis. Et de même que les travailleurs dans les usines occupées réfléchissaient à la construction de la liberté et de l’égalité, nous, nous imaginions les conditions possibles de notre travail sur les formes et sur le langage. Il s’agissait de construire de la politique, du projet, de l’enseignement. Et tout ça, en déconnant sérieusement.

Révolutionner, c’est inventer de nouveau. Là, on était dans la recherche inventive. Il n’y avait pas cette frilosité qu’on a pu connaître depuis. En 68, il y avait une volonté de jouer, d’expérimenter sans arrêt. Et l’échec faisait partie des conditions de la réussite. On n’en avait rien à foutre de se tromper, de faire une grosse merde. On produisait, on tentait le coup… Et il y avait une vitalité terrible qui débordait la notion d’œuvre. La qualité était dans le parcours, dans les échanges autant que dans l’image elle-même.

La fin de l’occupation a peut-être signé l’arrêt d’un outil éphémère, mais en fait, tout s’est poursuivi. On a continué la réflexion à l’Institut de l’Environnement, puis à Grapus. Cela nous a gavés d’utopies, comme des vitamines… L’utopie, ce n’est pas quelque chose qui fait faire des projets dans un horizon lointain, c’est ce qui permet d’en réaliser, par la force du rêve, de l’imagination, certaines parts immédiatement. Et grâce à cette vitalité, parce qu’on était organisés en groupe dans Grapus, on a pu résister au manque de fric, à l’exploitation comme au sectarisme, et faire ce qu’on voulait dans une camaraderie totale, une fraternité militante.

 

Il est urgent de prendre le temps

L’Histoire, ce n’est pas du fait divers. La Révolution française n’est pas finie. La Commune de Paris, elle n’est pas finie. 68, ce n’est pas fini. Les grandes luttes de 1995, elles ne sont pas finies. Rien n’est jamais fini. À un moment donné, il y a un mouvement et les utopies, les possibles se construisent sur les luttes qui ne sont pas encore réalisées. Ce n’est pas pareil que fini. Les choses sont dans un mouvement, elles ne sont pas dans un événement. On nous balance une culture de l’immédiateté, du résultat, mais dans la réalité, c’est le parcours, sa qualité, qui tient lieu de pédagogie, d’éducation. Le savoir se transmet dans un parcours, pas par la magie d’un événement.

Quand on y pense, il y a de quoi regretter l’encéphalogramme plat, le mouvement linéaire sans aspérité que nous connaissons aujourd’hui. C’est une manière de ne plus rien faire d’autre que de gérer le malheur. Or, 68, ce n’était pas de la gestion du malheur, de la résistance tout court. C’était de l’invention, c’était militer pour des bonheurs à construire. On voit bien les mots d’ordre poétiques, déconneurs, amusants… Ça ouvre un champ des possibles, ça crée un imaginaire social. C’est fondamental. Alors qu’actuellement l’imaginaire politique des mouvements sociaux, il n’est un peu que dans la résistance aux malheurs. Plus personne n’ose affronter la revendication du bonheur. Il ne s’agit pas que de faire des pansements; il faut aller améliorer la qualité de ce qui, à l’origine, n’allait pas… Et inventer de nouveau !

Dans les toutes premières années de Grapus, tout juste après 68, les militants dans le champ politique ou syndical avaient peur des expressions qu’ils pensaient ne pas dominer. Parce qu’elles flottaient ! Il ne fallait pas que ça flotte, il fallait que le sens soit très ancré, déjà vu, déjà connu, donc chiant. Très souvent, une idée neuve est trahie par des expressions vieillottes à la con. C’était une grande bagarre ; il fallait retrouver le plaisir de l’expression d’une pensée heureuse, et ne pas transformer une pensée progressiste dans une forme académique, ennuyeuse. Car, sous prétexte qu’on va mieux la faire comprendre, on va la rendre inintéressante, impossible à partager. On voit bien que, quand la parole se libère, quand on la ramène, les formules heureuses, elles dominent, et elles escamotent immédiatement les quelques petites bêtises qu’il peut y avoir. Quand tout le monde s’y met, ça fusionne, ça bouillonne, ça te donne envie d’y aller, d’avancer.

Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui les responsables qui ont un peu de pouvoir au sein des partis, des syndicats, des villes organisent l’ennui dans des pratiques pourtant généreuses et solidaires ? Ont-ils peur d’affronter un conflit que produirait quelque chose d’un peu neuf. On nous oppose le manque de moyens, bien sûr, mais c’est souvent un faux prétexte. On peut toujours travailler en écrivant un truc sur un bout de papier à la main – 68 nous l’a montré. Mais on est rentrés dans un système de communication la plus bête. Communiquer, c’est niquer la communauté. Ce que l’on doit partager, c’est le désir de transformation. Informer c’est former ! Ce n’est pas seulement le savoir. Si le savoir est ennuyeux, il n’y a aucune chance qu’il se partage.

 

Préavis de rêve

Après 68, il y a eu un retour de la réalité économique, culturelle, sociale, avec un rappel à l’ordre de l’habitus pour parler comme les sociologues. Les lois des origines familiales et sociales ont vite recouvert les découvertes révolutionnaires. Beaucoup sont rentrés dans le giron pour trouver du boulot ou faire un beau mariage. Mais cette formidable grève, les solidarités étudiants-ouvriers sont une source pour les changements à venir. Grâce à l’Institut de l’Environnement, puis à Grapus et à Ne pas plier, on a pu travailler dans des formes de solidarité collective. Et j’ai sans doute évité ce qui est arrivé à certains, passés d’une période euphorique à une période mélancolique. Moi, je n’ai rien regretté de rien. De 68, il n’y a que du bon à prendre, et le mieux, c’est qu’il en reste…

 

 

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Rencontre «Forney hors les murs»

Mercredi 14 mars 19h,

 

Intervention sémantique sur portrait hermétique.

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La ville est à nous

Mercredi 8 novembre 2017 à 15h

La ville est un lieu de vie où la proximité peut se faire richesse d’échanges et de propositions. Comment faire alors pour créer des lieux d’interactions heureuses, de mobilisations partagées, de ressources élaborées collectivement pour que les citoyens-citadins puissent participer à sa construction et à sa transformation ?

Avec : Philippe Bouyssou, Maire d’Ivry
Isabel de Bary, Ne pas plier
Sylvie Tissot, sociologue

EN REGARD DE L’EXPOSITION: DES IDÉES À GOÛTER
Travailler l’exposition comme un outil. Il s’agit d’accueillir pendant l’exposition à la Maison d’Art Bernard Anthonioz, du 7 septembre au 12 novembre 2017, différents acteurs organisant eux-mêmes une visite pour y exprimer la singularité de leurs pratiques et de leurs réflexions en regard et en correspondance avec les images et messages de Gérard Paris-Clavel.

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Faire une bonne impression

Samedi 28 octobre 2017 à 15h

Les papiers ; ils sont épais, souples, granuleux, opaques, transparents, on les touche, on les palpe, on vérifie sa main. Ce sont des encres de 4 couleurs (noir, cyan, magenta, jaune) pour faire de la quadrichromie mais aussi des milliers de couleurs à choisir sur un nuancier. Ce sont des procédés d’impression : des offset, sérigraphies, rotatives. Ce sont les métiers de la chaîne graphique où rien des uns ne se fait sans les autres ; il s’agit bien d’une corporation où le mot « Avec » s’imprime pleinement.

Avec : Joseph Belletante, Musée de l’imprimerie de Lyon
Anne-Marie Sauvage, conservatrice BNF
Vincent Boy, offsettiste
Marc Mellinger, sérigraphe

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Travailler l’exposition comme un outil. Il s’agit d’accueillir pendant l’exposition à la Maison d’Art Bernard Anthonioz, du 7 septembre au 12 novembre 2017, différents acteurs organisant eux-mêmes une visite pour y exprimer la singularité de leurs pratiques et de leurs réflexions en regard et en correspondance avec les images et messages de Gérard Paris-Clavel.

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Partage de l’image

Mercredi 25 octobre 2017 à 15h

L’image, œuvre unique, devient un objet multiple selon les formes de son partage. Comment les auteurs (photographe, graphiste) partagent leur singularité au sein d’une action collective ?

Avec : Pia Viewing, commissaire d’exposition au Jeu de Paume
Marc Pataut, photographe

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Artiste, artisan, militant des mots, des images et du temps

Samedi 21 octobre 2017 à 15h

C’est une question à résoudre davantage qu’une évidence à imposer. Faut-il laisser une trace, une marque singulière ? Faut-il être au monde ici et maintenant pour y éveiller les consciences, vivre le partage et échafauder les constructions futures ? Comment conjuguer la gratuité de l’art, l’utilité d’une action solidaire et la relation à la commande ? Comment être à la fois savoir et saveur, corps physique et corps social, différent et semblable ?
François Barré, commissaire de l’exposition

« Ne pas ajouter aux signes de la misère, la misère des signes ». Cette formule créée par l’Association Ne Pas Plier dit d’emblée la conception du métier de graphiste et son engagement dans un art où la qualité des formes prend tout son sens social et politique. L’art du graphiste est inséparable d’une adresse à tout autre et particulièrement à tous ceux à qui personne ne s’adresse et qui souvent n’ont pas d’adresse.
L’espace public devient alors le lieu de gestes radicaux et joyeux qui inventent les signes dont chacun peut s’emparer pour exercer sa propre liberté. Cet espace est le site exemplaire de l’art conçu comme service public ; il est le lieu où la culture est à la fois intelligence des formes et partage des émotions collectives. L’art du graphiste comme tout art opère dès lors le nouage du poétique avec la vie politique. Où en sommes-nous aujourd’hui quand les protocoles de la communication semblent engloutir ensemble les joies du partage et les énergies transformatrices ?
Marie-José Mondzain, philosophe

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Les conditions de la commande ?

Mercredi 18 octobre 2017 à 15h

Quelle relation existe aujourd’hui entre un commanditaire et un plasticien ? Les interlocuteurs sont devenus des professionnels de la communication et l’auteur d’images devient peu à peu un prestataire aux ordres. La confiance mutuelle nécessaire à l’élaboration et à la mise en oeuvre de projets exigeants est remplacée par le filtre des appels d’offre et des grilles d’évaluations administratives. La standardisation des approches génère la standardisation des formes et édulcore les propos. La commande est devenu, par ce glissement hiérarchique, un commandement.

Avec Olivier Brillanceau, directeur de la SAIF
Pierre Garçon, co-secrétaire général du SNAP – CGT

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Va savoir ! Communiquer ou informer ?

14 octobre 2017 à 15h

« Si on ne sait pas, on ne voit pas ». S’informer permet de savoir, mais les sources sont diverses. Concernant les médias, acteurs majeurs de l’information, que sait-on ? On sait que la nature de leur actionnariat n’est pas neutre mais, ces médias sont-ils malgré tout des supports efficaces de l’information ? Remplissent-ils pleinement leur rôle ? Non, car la question de la forme est toujours phagocytée par le malentendu qui gère le rapport entre fond et forme. In-former.

Avec Jean Bayle, concepteur de presse
Jacques Bidou, producteur
Marcel Trillat, journaliste et réalisateur.

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Les avant-gardes de situations


11 octobre 2017 à 15h

Les avant-gardes de situations sont convoquées par les femmes et les hommes qui sont dans la nécessité des luttes. Comment exprimer la force des faibles ? Comment rassembler celles et ceux qui pour résister se rendent visibles et partagent les formes de leurs luttes ? Comment écouter celles et ceux qui ont du mal à se faire entendre ? Les luttes des chômeurs, des pauvres, des exploités et des dominés sont-elles les luttes de TOUS ?

Avec Philippe Villechalane, porte parole de l’Apeis
Jérôme Bourdieu,  économiste

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Graphisme, Histoire ou faits divers !

7 octobre 2017 à 15h

Le graphisme est le traitement des informations et des savoirs mis en formes pour être diffusés dans les lieux publics. C’est une pratique récente qui arrive à partir du XIXe siècle avec la Révolution industrielle. Deux raisons à cela, la première l’évolution des techniques d’impression et la seconde la transformation du rapport de l’espace public des villes avec la population qui acquiert majoritairement l’accès à la lecture.

Avec Margo Rouard, historienne du graphisme
Tony Côme,  historien d’art

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Être sujets dans son travail

4 octobre 2017 à 15h

Si nous sommes « sujets dans son travail » c’est que nous nous mobilisons réellement – et inévitablement – dans notre activité professionnelle, que souvent nous inventons même notre métier, que nous nous l’approprions, avec notre subjectivité, notre sensibilité, notre intelligence… Un métier ce n’est pas rien ! C’est une longue trajectoire historique, avec des règles de l’art, des outils, une expérience transmise, des méthodes et des relations de tous ordres… et surtout, beaucoup de culture, de sensible, d’intime, d’initiative ordinaire, d’imagination extraordinaire…

Avec Nicolas Frize, compositeur
Damien Cru, ergonome
Jean-Pierre Burdin, militant ArtTravails

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La règle du jeu

30 septembre 2017 à 15h

Pour un artiste il est essentiel de privilégier dans la réflexion et son action professionnelle les choix qui sont le plus en harmonie avec son objectif de création et sa personnalité.
Pour cela il doit s’appuyer sur un environnement de professionnels dans les divers domaines où leurs compétences viendront l’éclairer dans ses choix. Ils pourront ainsi lui permettre de : comprendre et se situer dans un environnement économique compliqué. Connaître et exercer ses droits à partir de son statut professionnel d’artiste. Remplir ses devoirs en connaissant l’environnement règlementaire et statutaire. Se donner
les moyens en apprenant à gérer son activité.

Avec Benjamin Dauchez, notaire,
Bruno Lavaux, expert-comptable
Jean Vincent, avocat

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Savoirs des luttes

23 septembre 2017 à 15h

Le savoir constitue une des meilleures défenses des citoyens face à la surabondance des informations médiatisées, qui tendent à effacer tout sens critique. L’idée d’exprimer «le Savoir des luttes» permet de rendre visible le savoir des militants acquis sur la mémoire de leurs actions mais aussi de comprendre comment se constituent ces mélanges de savoir-faire et de savoirs savants.

Avec Sébastien Chatillon, syndicaliste Sud Rail
Franck Poupeau, sociologue

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Images en vie, image de la vie courante

13 septembre 2017 à 15h

Des parts décisives de nos vies quotidiennes sont organisées et dictées par ce que nous proposent et ce que nous imposent lessignes apposés dans l’espace public et l’inflation des signes de la marchandise. Redonner formes et valeurs aux richesses des situations sociales, où l’individu — libéré de son rôle de consommateur — s’enrichit de la rencontre et du partage avec l’Autre. Quelles représentations véhiculent les images de la vie courante ? Que nous disent elles sur la relation avec notre propre image, celle de l’autre, celles des autres ?

Avec Catherine Richard, chargée de mission pour la politique de la ville
Antono Ugidos, psychologue

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En chantier de vous connaître !

Le journal de l’exposition :
Photos de chantier :
ici
Le travail du Rêve par Julien : et là

EN REGARD DE L’EXPOSITION: DES IDÉES À GOÛTER
Travailler l’exposition comme un outil. Il s’agit d’accueillir pendant l’exposition à la Maison d’Art  Bernard Anthonioz, du 7 septembre au 12 novembre 2017, différents acteurs organisant eux-mêmes une visite pour y exprimer la singularité de leurs pratiques et de leurs réflexions en regard et en correspondance avec les images et messages de Gérard Paris-Clavel.


Pour en savoir plus:
maba.fnagp.f
accès

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C’était mieux demain

Grapus ? Connais pas…
— Mais si, rappelle-toi !


Créateur collectif dans une société qui ne révère
que l’individualisme, dans laquelle les artistes sont divisés, opposés, hiérarchisés, marginalisés, – seuls ! – pour lutter contre l’aigreur et le découragement, pour regarder en face l’absurdité honteuse qui ne veut pas mourir, une préface à 01, POUR APPRENDRE !

Faire de la communication sociale dans une société où tout se publicite c’est combattre l’idée que la culture est élitaire, le syndicalisme démodé et la politique sale ! Mais aussi convaincre des culturels, des syndicalistes, des camarades d’investir une part importante de leur budget d’austérité pour exprimer leurs idées, les populariser dans une relation d’émotion nouvelle, donc hasardeuse, combattre la langue de bois sans lui substituer le miel publicitaire.
Les paroles du changement sont encore à trouver, à sculpter, à peindre, à mettre en musique, en poème, en vibration…
Alors viv(r)e la dialectique avec fromage et dessert

Grapus janvier 1979

Thiers entretien avec Gérard Paris-Clavel
archives.aubervilliers.fr/Fonds-Grapus
photos de l’expo
En voir plus sur le blog de Jean Paul Achard

 

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Poétique et politique

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Nuit debout, citoyenne et joyeuse place de la République à Paris, mais aussi à Marseille, Nantes, Toulouse, Lille, Bordeaux, Strasbourg… Une convergence des luttes qui débat avec vitalité et interroge les formes à donner aux luttes politiques. Une magnifique installation lumineuse de Rêve Générale (faite par le collectif Lumen – Paris Light Brigade) accompagnée de nombreux échanges de paroles, de dessins, de chansons… Et d’une diffusion des papillons de Ne pas plier. La nuit est belle, le jour se lève…

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Égalité mon œil

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Une image de 1988, du collectif Grapus, faisant partie de l’exposition Égalité mon œil sur les droits des femmes, a été censurée sur Facebook en 2016. Les obscurantistes ont de la suie dans les idées, ils avaient déjà censuré, via la RATP de l’époque, cette même image. Le texte de protestation écrit pour Grapus et le Théâtre de Malakoff a été publié dans Libé du 10 novembre 1988. Il reste d’actualité, ce qui est bien déplorable mais nécessaire. À lire ci-dessous (ou en mode texte ici).

VOIR AUSSI
Facebook censure les seins nus mais pas les propos racistes et « L’Origine du Monde »: Facebook ne pourra pas échapper aux juges français.

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La suite dans les idées.

les-trois-graces

 

JE_lutte_des_classes pour blog

Imaginons nos bonheurs en commun,
révolutionner c’est inventer de nouveau.
Meilleurs vœux pour 2016 !

 

Je lutte des classes
Cela sonne un peu comme un slogan dépassé, discrédité par l’idéologie dominante et ses intellectuels de service. Mais justement, la présence du « je » propulse la phrase au-delà du jeu de mots : plutôt une invitation à l’échange, une promesse d’engagement. Non pas le « je » du retour de l’individu, périodiquement annoncé par les idéologues du capitalisme, mais un « je » directement connecté aux conflits. La réappropriation de la subjectivité par le collectif, une montée en généralité qui n’enferme pas le moi dans l’espace étroit de l’individu, mais le place en situation de communication et de combat à la fois. Après la résignation du repli sur soi, la promesse de lendemains qui changent. C’est aussi la vertu de « je lutte des classes », que de permettre un lien entre un futur ouvert et un passé que l’on croyait dépassé.
Franck Poupeau

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Minute papillon !

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L’exposition «Graphisme contemporain et engagements», à la Bibliothèque nationale de France m’a permis de rassembler quelques-unes de mes images, accompagnées de pensées heureuses. Voici entre autres une belle analyse de «Rêve générale» de François Chesnais et Denis Paillard pour la revue Carré Rouge. À lire et à partager sans modération.

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Joyeux Bordel

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Installation pour l’exposition «Graphisme contemporain et engagements»

du 21 septembre 2015 au 22 novembre 2015
à la Bibliothèque nationale de France, Allée Julien Cain
Quai François Mauriac, Paris 13e

Panneau bois de 6m x 2m, technique mixte.
Images en situation au sein des mouvements sociaux depuis l’an 2000.
Le sens de ces images évolue dans le présent qui les remet en jeu, non pas un art politique, mais une pratique politique de l’art. L’action c’est ici et maintenant, soyons responsables, amusons-nous !

pour en savoir plus : www.gerardparisclavel.fr

Chronic

Chroniques, le magazine de la BnF

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