Professeur moulinet

2005. Impression numérique

Prise de parole par l’image dans la ville et dans la manifestation. «Tout concourt, dans les enquêtes dites «d’opinion», à faire produire des réponses à des questions qui sont assimilées à tort à des opinions, C’est dire aussi que ce que les instituts de sondage appellent «opinion publique» est en grande partie le produit de leur méthode d’enquête: c’est, le plus souvent, un artefact résultant de l’addition mécanique de réponses qui se présentent comme formellement identiques, masquant par là non seulement l’irréalisme d’une partie plus ou moins grande de réponses recueillies (il faudrait plutôt dire extorquer), mais aussi le fait que, dans le monde social, toutes les opinions ne se valent pas, le poids d’une opinion étant dans la réalité fonction du poids proprement social de celui qui l’émet.» décrit Patrick Champagne.

«Le parti à prendre n’est pas celui de l’opinion, mais celui de la question: interroger, ce n’est pas écouter. Celle qui induit des paroles multiples et conflictuelles, qui produisent une dynamique collective. Pas la peine de tabler sur le «débat» – une manière pour le capitalisme de faire taire la différence, en vérité – ni sur la solution toute prête qui réglerait le problème. Nous n’en sommes pas – plus – là. Et la recherche d’un public ne pourra jamais remplacer le partage des questions avec la population. Aux «photographies de l’opinion» que prétend faire l’industrie sondagistique, opposons nos images en mouvement, l’échange de nos idées et de nos rêves. Requestionnons les sujets! Question de l’image : Dans quel sens est partie la critique? » Gérard Paris-Clavel

Elle a fait partie des images utilisées pour le feuilleton de l’image paru dans le journal l’humanité pendant une semaine en décembre 2009 et qui a été relayé aussi par le blog d’Humaginaire